Aiguillé par les hurlements glaçants du chien en souffrance, vous pénétrez dans les bois de Bowdoinham. La neige tombe par paquets des branches des pins.
Vous êtes quelque peu étonné, car à mesure que vous avancez dans le bois, vous voyez les pins former une canopée dense, qui enténèbre le sol. Et puis, le bruissement habituel de la forêt est quasiment muet, une nappe de silence recouvre même la rumeur des parieurs qui, pourtant, ne sont pas très loin. Cela rend les gémissements de Valkyrie d'autant plus déchirants, comme s'ils profanaient un interdit sacré et mystique.

Vous suivez la piste cabossée et apercevez le lévrier couché sur le flanc, au-dessus duquel un couple, un homme et une femme, sont en train de discuter. L'homme a manifestement les larmes aux yeux.

Valkyrie a un moignon sanguinolent en guise de patte avant droite, comme si le membre avait été arraché par un coup de croc féroce. Des lambeaux de chair mêlés de boue baignent dans une ruisseau de sang pourpre et visqueux.