Hôpital Lincoln
Principal établissement sanitaire de la ville, ses murs de béton gris et son enceinte cerclée de barbelés lui donnent l'allure triste d'un pénitencier. Une piste en terre battue, bordée de graviers et d'herbes folles chemine vers un parvis mal entretenu, où il n'est pas rare de voir une ambulance s'embourber ou une infirmière trébucher dans un nid-de-poule. Des croque-morts fument, adossés à leur corbillard.
La porte d'entrée est étonnamment petite et mal adaptée, si bien que les brancardiers pestent et que les patients en chaise roulante éprouvent parfois des difficultés d'accès. Cette disproportion entre la porte et les haut murs renforce l'aspect pénitencier, et la rumeur veut d'ailleurs que qu'on entre au Lincoln pour une consultation et qu'on n'en ressorte que pour le cimetière.
C'est bien évidemment faux, mais l'asile du Lincoln a la réputation d'être avare en bons de sorties. .
Les médecins célèbres du Lincoln sont François Dormanval et Yvan Vallée , les deux étant des transfuges de l'Hôpital Saint-Jean , dont la notoriété a été éclipsée par l'arrivée de Derrick Festen .